----- Original Message -----
From: Picabiette
To: Cathbleue
Sent: Wednesday, January 22, 2003 12:13 AM
Subject: vive la géographie d'Issuri

Il va falloir quitter Vladi.

S'en aller vers Ussuri, deux heures de train. Enfin, prendre le Transibérien ! Et voyager doucement.

S'arrêter à l'institut pédagogique d'Etat de Issuri pour le concours, du 24 au 26 janvier, des bardes et poètes russes - en mémoire de Vissotsky.

Il y aura sûrement Ada Yakoucheva. La Russie, pour tout dire.

Ada Yakoucheva -

L'institut pédagogique d'Etat de Ussuri. On y apprend, aussi, le français. Plus de quatre mille étudiants.

Voir défiler par la fenêtre du wagon les chênes de Mongolie (Quercus mongolica), les ormes (Ulmus propinqua et Ulmus laciniata ), le frêne de Mandchourie (Fraxinus mandshurica). Sans feuilles, mais j'essaierai d'avoir de l'imagination.

A quoi ça rime, quand on n'est pas les pieds dans ses pantoufles, de ne vouloir que le soleil, la verdure, les fontaines qui gazouillent et les vagues bleues ?

Prenons le monde comme il est, avec ses chênes, ses ormes et ses frênes chauves comme un oeuf.


Et pourquoi Issuri est-il en Russie, et pas en Chine?

Je te le donne en mille : "La présence de plus en plus affirmée de la Russie dans la région du Pacifique et la fabrication de cartes géographiques de la région de l'Amur-Ussuri aux 18e et 19e siècles pesèrent en faveur de la Russie dans la rivalité qui l'opposait à la Chine des Qing."

Ecrire à Marina

C'est Marina Tolmacheva, une éminente spécialiste familière de notre Institut des Hautes Etudes en Sciences Sociales, qui le dit.

Et les géographes d'Issuri, ils disent de bien jolies choses: "la géographie, comme un diamant, réfracte et reflète par ses facettes toutes les sphères de l'activité humaine"

Peters , il a déjà pensé comme ça, tu crois ?




Vive la géographie ! Il me reste deux jours à profiter de Vladi, à contempler l'Océan Calme, à user mes bottes fourrées toutes neuves sur la perspective Okean, dans les rues du Drapeau rouge, des Communards et du Chat-qui-tourne. Avant de m'enfoncer dans les terres.

Je t'embrasse,
Picabiette